Jacques et Jean avaient hérité du métier de leur père, pêcheur sur le lac de Tibériade. Un jour, le Christ leur fait signe et aussitôt Jacques et Jean abandonnent leur père et leurs filets. Ils vont faire partie du groupe des douze apôtres du Christ. Au sein de cette petite communauté Jacques, Jean et Pierre vont être les amis intimes du Christ, ils seront les témoins privilégiés des faits et gestes de leur maître - ils assisteront à la résurrection de la fille de Jaïre ; ils sont sur le mont Thabor lors de la Transfiguration du Christ ; le dernier soir, ils seront au jardin de Gethsémani avant l’arrestation du Christ suite au complot de Judas.
Après la première Pentecôte, Jacques aurait été mandaté pour évangéliser l’Espagne. Y est-il allé ? Rien n’est moins sûr. En tout cas si Jacques est allé en Espagne, il ne doit pas y avoir séjourné très longtemps. En l’an 44, on le retrouve à Jérusalem et Jacques, c’est un bruyant, "une grande gueule". D’ailleurs le Christ un jour l’avait surnommé « Boanerges », c’est-à-dire Fils du Tonnerre : il aurait souhaité que le Christ provoque une pluie de feu sur une ville de Samarie qui avait refusé d’héberger la petite troupe apostolique.
Jacques s’en prend aux théories de Hermogène et il crée une émeute. Sur ordre d’Hérode Aggrippa, Jacques fut condamné en l’an 44 à avoir la tête tranchée : il fut l’un des premiers martyrs après le Christ.
Ses disciples vont placer son corps dans une barque qu’on dit de pierre, qu’on dit sans gouvernail, qu’on dit poussée par un ange. La dépouille de Jacques, accompagnée par deux de ses disciples, Athanase et Théodore va quitter le port de Jaffa, traverser la Méditerranée, passer les Colonnes d’Hercule, contourner toute la péninsule ibérique et venir s’échouer au fond d’une ria non loin du Cap Finistère. La barque est constellée de coquilles Saint-Jacques.
A Iria Flavia, une ville qui aujourd’hui se nomme Padron, sur le territoire d’une très méchante reine, Lupa la Louve, les disciples demandent de l’aide. La reine consent cependant à ce que des taureaux sauvages soient capturés dans la montagne, mais une fois attelés au sarcophage les taureaux deviennent très dociles. On peut se mettre en route vers l’intérieur des terres ; après une vingtaine de kilomètres, les taureaux frappent le sol de leurs sabots, Athanase et Théodore en concluent que c’est à cet endroit que Jacques désire être enterré. Et un voile noir va tomber, on va finir par ne plus savoir où Jacques a été enterré ; tout ce que l’on retiendra c’est qu’il se trouve "Sub arcis marmoricis", càd sous une arche de marbre blanc.